Sors de mon esprit, s'il-te-plaît. Je n'en peux
Sors de mon esprit, s'il-te-plaît.
Je n'en peux plus de ton souvenir.
Je n'en peux plus de penser à toi dès que ma vie s'évide.
Je ne connais pas le repos, je ne sais plus qui il est.
Tu apparais à chaque temps mort, chaque pause.
Je pleure d'angoisse quand je voudrais dormir...
Et lorsque j'y parviens, tu changes mes songes en cauchemars.
Parfois, je voudrais bien devenir amnésique.
Je voudrais être libérée de tout ça. Libérée de ces putain de souvenirs, libérée de cette putain de ville de merde.
Carcassone, tu m'auras volé neuf années, et des nuits entières à pleurer même après.
Je te haïs, putain de ville, et pourtant, comme je t'aime...
Je ne me comprends pas.
Je suis nostalgique de cet endroit...
Pourtant, rien qu'à l'idée d'y revenir, j'en frissonne d'effroi.
Qu'est-ce qui ne va pas chez moi ?
Je rêve de revanche. Je rêve de vengeance. Mais...C'est perdu d'avance.
Que puis-je faire contre lui ?
Que vaudra ma parole contre la sienne ?
Que feront mes poings contre les siens et ceux de sa bande ?
"T'as pas intéret à me faire d'histoires salle pute, sinon, tu vas voir..."
Je ne suis pas en position de force.
Que puis-je faire sinon me racheter un paquet de mouchoir ?
Premier jour des vacances. Je n'ai pas grand chose à faire. Rien ne presse. Et comme à chaque fois que lorsque je ne suis pas opprimée par une foule de choses à faire avant un certain délais, comme à chaque fois que j'ai le temps de penser, et bien, comme à chaque fois dans ces moments là, dans ces moments libres, comme à chaque fois, et cette fois, je n'y échappe pas non plus, comme à chaque fois que c'est comme ça, j'y repense, et je pleure.
C'est un mélange de rage, de haine, de honte, de tristesse et de désespoir.
J'ai du mal à étouffer mes sanglots...
Alors j'écris. J'écris pour me soulager. Et puis, pour arrêter de pleurer.
Je ne veux pas les inquiéter.
De toute façon, ils peuvent rien faire pour m'aider.
C'est trop tard...
Je suis complétement souillée.
Ma bouche,
Mon anus,
Mon vagin
Mes seins...
Mais sain ?
Il ne reste plus rien.
Et puis, de toute façon, c'est de ma faute. Entièrement.
